Le clé en main, 1956 de Jack Levine (1915-2010) Jack Levine | WahooArt.com

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"Le clé en main"

 




Jack Levine est un peintre américain né le 3 janvier 1915 dans le South End de Boston, Massachusetts et mort le 8 novembre 2010 à New York, NY . À rebours des canons abstraits de l'époque, il a inscrit l'ensemble de son œuvre dans le courant réaliste.
Jack Levine est le père de la peintre Susanna Levine-Fisher.
Né de parents émigrés lituaniens, il est le cadet d'une famille de 8 enfants. Il débuta la peinture au sein de l'école du musée des beaux-arts de Boston (en) avec son ami Hyman Bloom (en). Il bénéficia par la suite du soutien de Denman Ross, professeur de peinture au département de peinture d'Harvard, qui organisa une exposition de ses premières œuvres au Fogg Art Museum.
Après quatre ans à Harvard, de 1929 à 1933, Jack Levine bénéficie du soutien de la Works Projects Administration, agence publique américaine mise en place en 1935 dans le cadre du New Deal soutenant, entre autres, les arts par ses commandes. Il émerge très vite comme le montre l'acquisition et l'accrochage de Feast of Pure Reason avec son ami Hyman Bloom (en). Il bénéficia par la suite du soutien de Denman Ross, professeur de peinture au département de peinture d'Harvard, qui organisa une exposition de ses premières œuvres au Fogg Art Museum.
Après quatre ans à Harvard, de 1929 à 1933, Jack Levine bénéficie du soutien de la Works Projects Administration, agence publique américaine mise en place en 1935 dans le cadre du New Deal soutenant, entre autres, les arts par ses commandes. Il émerge très vite comme le montre l'acquisition et l'accrochage de Feast of Pure Reason (1937) par le Museum of Modern Art de New York, malgré les réticences des banquiers et industriels qui l'ont fondé et le financent . Cette œuvre représente en effet un officier de police, un capitaliste et un politicien se congratulant cyniquement autour d'une table, le drapeau américain derrière eux.
À l'issue de la Seconde Guerre mondiale durant laquelle il servit dans l'U.S. Army de 1942 à 1945 , Jack Levine reprend son combat contre l'etablishment avec Welcome Home (1946) s'attaquant cette fois-ci aux conflits d’intérêts des hauts-gradés américains qui ont contribué à l'enrichissement d'industriels durant la guerre. Lorsque la toile est présentée en 1959 dans une exposition sur la culture américaine à Moscou, Levine s'attire les foudres du Comité des activités anti-américaines puis l'attention de toute une nation grâce au président américain Eisenhower amené à prendre position dans la polémique naissante : "Il me semble que c'est plutôt un pamphlet que de l'art, pour autant que ce soit de mon ressort" dit-il en refusant d'intervenir. Cette soudaine popularité fit dire ironiquement à Levine qu'"être accusé par le président des États-Unis représentait la consécration".
Satirique à l'image du peintre allemand George Grosz, Jack Levine n'a eu de cesse de s'engager sur des sujets tels que le racisme (Birmingham '63, 1963), la misère (Election Night, 1954) ou la géopolitique (The Spanish Prison (1959–62) sur le franquisme ou Panethnikon, 1978 au sujet de l'ONU). Levine se réclame également du caricaturiste Honoré Daumier et de Rembrandt .
Alors que le style de l’expressionnisme abstrait prévalait, Jack Levine fut un acteur important du mouvement expressionniste figuratif new-yorkais : il fit partie du comité éditorial du journal Reality , lancé durant l'hiver 1953. Jack Levine ne put cependant pas résister au succès de Jackson Pollock et de Mark Rothko, les figures de proue de l'expressionnisme abstrait dont le succès le marginalisa peu à peu : « J'ai fait sensation dans le monde de l'art des années 1930, mais il semble que chaque année je tombe davantage dans l'oubli » reconnut-il en 1985 .
Jack Levine épousa en 1945 la peintre américaine Ruth Gikow (en), dont la mort en 1982 fut le déclencheur d'une nouvelle période pour son œuvre, cette fois-ci tournée vers ses racines juives. Il fut notamment l'auteur d'une série inspirée du Nouveau Testament, dont l'une des pièces, Cain and Abel (1961), fit son entrée en1973 au musée du Vatican sous l'impulsion du pape Paul VI qui l'appréciait . Il avait eu l'occasion d'acquérir les techniques des grand maîtres de la Renaissance, comme Titien dont il reconnaissait l'influence, au cours d'un séjour à Rome entre 1950 et 1951 dans le cadre du programme Fulbright.

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