Jean-Baptiste Corot ou Camille Corot, né le 17 juillet 1796 à Paris et mort à Ville-d'Avray le 22 février 1875, est un peintre français. Il passa longtemps pour être un peintre amateur qui avait tout loisir à voyager non seulement un peu partout en France mais aussi en Italie, où il résida à trois reprises. Au cours de toutes ses pérégrinations, il ne cessa de peindre des paysages idylliques généralement étoffés de petits personnages selon les règles du paysage classique. Il est enterré au Père Lachaise. Biographie Jeunesse et années de formation Jean-Baptiste Camille Corot est né au numéro 125 de la rue du Bac à Paris. Corot est issu d’une famille de commerçants aisés : sa mère, Marie-Françoise Corot (1768-1851), née Oberson et d’origine suisse, et son père, Jacques Louis Corot (1771-1847) d'origine bourguignonne, gèrent un magasin de mode réputé situé à l’angle de la rue du Bac et du quai Voltaire à Paris. Les Corot ont deux autres enfants, Annette Octavie (1793-1874) et Victoire Anne (1797-1821). Corot, la palette à la main (vers 1830). Huile sur toile, 33 x 25 cm, Corridor de Vasari, galerie des autoportraits de la Galerie des Offices, FlorenceJean-Baptiste fait des études sans éclat au collège de Rouen (1807-1812). Le dimanche il est accueilli par des amis de ses parents, les Sennegon, auprès desquels il apprendra à aimer la nature. Au sortir du lycée en 1815, il est placé par son père chez deux marchands de drap successivement à Paris (Ratier, rue de Richelieu et Delalain, rue Saint-Honoré). Mais le jeune homme n’a guère de goût pour le commerce, et suit des cours de dessin à l'Académie de Charles Suisse du quai des orfèvres le soir, et en 1822 il finit par convaincre ses parents, à l’âge de 26 ans, de l’autoriser à poursuivre une carrière de peintre, en obtenant d’eux une rente annuelle de 1 500 livres (dont bénéficiait précédemment sa sœur morte en 1821). L’aisance de ses parents le met à l’abri du besoin, mais en contrepartie il restera dépendant d’eux jusqu’à leur mort. Au printemps de cette même année, il entre dans l’atelier du peintre Achille Etna Michallon, guère plus âgé que lui et qui rentre de Rome où l’a conduit le Grand Prix du paysage historique obtenu en 1817. Michallon inculque à Corot les principes du néoclassicisme et l’encourage à travailler en plein air. Mais il meurt quelques mois plus tard, et Corot poursuit sa formation avec Jean-Victor Bertin, qui a eu Michallon comme élève et qui comme lui enseigne à Corot la science des compositions néoclassiques et du paysage historique. Bertin l’incite à aller travailler en forêt de Fontainebleau. Corot sera ainsi l’un des premiers peintres à travailler dans le village de Barbizon. Il ira également peindre dans la vallée de la Seine, et sur les bords de la Manche. Le rapport entre les idéaux classiques et l’observation de la nature, lui-même hérité de l’enseignement de Pierre-Henri de Valenciennes, devait rester fondamental tout au long de sa carrière. |