Alexandre Cabanel, né le 28 septembre 1823 à Montpellier et mort le 23 janvier 1889 à Paris, est un artiste-peintre français, considéré comme l'un des grands peintres académiques, ou, du second Empire, dont il est l'un des artistes les plus encensés
Biographie
Fils d'un modeste menuisier1 il commence son apprentissage à l’école des Beaux-arts de Montpellier dans la classe de Charles Matet conservateur du musée Fabre1. Doté d'une bourse il monte à Paris en 1839. Il entre en 1840 à l'école des Beaux-Arts et est l'élève de François-Édouard
Après deux échecs, Cincinnatus recevant les ambassadeurs de Rome en 1843 et Le Christ au Jardin des Oliviers en 1844, il est lauréat d'un second prix de Rome en 1845 et pensionnaire de la villa Médicis jusqu'en 18509. À la fois peintre d'histoire, peintre de genre et portraitiste10, il évolue au fil des années vers des thèmes romantiques, telle Albaydé, en 1848, inspirée par Les Orientales de Victor Hugo publié en 1829.
Il reçoit les insignes de Chevalier de la légion d'honneur en.La célébrité lui vient avec la Naissance de Vénus exposée au Salon de 1863 qui est immédiatement achetée par Napoléon III15 pour sa collection personnelle et qui entre au Musée du Luxembourg en 1881 (le tableau se trouve actuellement au musée d'Orsay). Il passe un contrat avec la maison Goupil pour la commercialisation de reproductions en gravure de la Naissance de Vénus.
En 1863 il est élu membre de l'Académie des Beaux-Arts au fauteuil X18.En janvier 1864 il est nommé professeur-chef d'atelier de peinture à l'École des Beaux-Arts et promu au grade d’Officier de la légion d'honneur.Lors de l'Exposition universelle de 1867 il est décoré de la Croix de chevalier de première classe de l'Ordre du Mérite de Saint-Michel de Bavière suite à son Paradis perdu commandé pour le Maximilianeum de Munich par Louis II de Bavière.
Entre 1868 et 1888, il est fois membre du jury du Salon,dont les années 1869, 1873, 1875, 1876, 1877, 1878, 1881.
Il reçoit la médaille d'honneur du Salon en 1865, pour le Portrait de l'Empereur, ainsi qu'en 1867 et en 1878.
Les célébrités européennes, et les collectionneurs américains se ruent sur ses tableaux et lui commandent des portraits.
En tant que peintre officiel et membre du jury, ou il fait preuve d'une farouche opposition à l'égard de toute tendance novatrice1 (en 1876, vice-président du jury, il refuse deux envois de Manet26), Cabanel est régulièrement critiqué et mis en opposition avec les naturalistes et les impressionnistes1, en particulier avec Édouard Manet dont Le Déjeuner sur l'herbe, alors intitulé Le Bain, puis La Partie carrée, avait été refusé au salon de 1863 alors que Cabanel triomphait avec sa Naissance de Vénus, il est régulièrement brocardé par Émile Zola
Il intervient en 1881 lors de la présentation du portrait de Pertuiset, le chasseur de lions d'Édouard Manet et défend celui-ci en s'écriant « Messieurs, il n’y en a pas un parmi nous qui soit fichu de faire une tête comme ça en plein air !
Ses obsèques ont lieu à Paris le janvier 1889 puis son corps est transporté à Montpellier au cimetière Saint-Lazare où il est inhumé le janvier 1889. Un monument est érigé en 1892 par l'architecte Jean Camille Formigé avec un buste en marbre de Paul Dubois et une sculpture, Regret, d'Antonin Mercié.
Une rue porte son nom à Paris, la rue Alexandre-Cabanel dans le dans le 15e arrondissement, à Montpellier, à Béziers ainsi qu'à Toulouse.
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