Franz Marc Né le 8 février 1880 à Munich. Mort le 4 mars 1916 à Braquis près de Verdun est l'un des principaux représentants de l'expressionnisme allemand. Peintre animalier, graveur, pastelliste, aquarelliste, lithographe, écrivain; il fait partie du groupe Der Blaue Reiter. Franz Moritz Wilhelm naît le 8 février 1880 à Munich, d’un père peintre et professeur, Wilhelm Marc, et de Sophie Maurice. Son éducation protestante lui confère un point de vue très ouvert sur la vie. Il prendra différentes orientations, notamment celles de pasteur ou de philosophe, avant de se décider pour la peinture. Il entre à l’Académie des beaux-arts de Munich, mais l'atmosphère y est trop étouffante à son goût et il n'y restera pas. Il fait la rencontre de plusieurs peintres animaliers en 1905, dont Jean Boé Niestlé, mais se renferme sur lui-même, même si cela devient sa thématique de prédilection. Il fait ses premières esquisses de cheval dès cette année. Il rencontre deux femmes-artistes : Marie Schnür, qu'il épouse en 1907 pour s'en séparer rapidement, et Maria Franck, avec qui il se marie en 1913.
En 1907, il redécouvre Paris (après un premier séjour dans sa jeunesse) et l'art de Van Gogh et de Gauguin. Sa palette s’éclaircit et, en 1909, grâce à sa rencontre avec August Macke, il commence à se faire connaître et entre en contact avec de nombreux artistes. Il s'installe, à partir de 1910, à Indersdorf, près de Dachau.
En 1911, il rencontre Wassily Kandinsky avec qui il crée Der Blaue Reiter, un rassemblement de peintres d'avant-garde. Il abandonne la peinture en plein air et sa palette se fait de plus en plus subjective. Il commence à peindre, dès cette année, ses célèbres cheval bleu qui inspire le titre du fameux almanach le cavalier bleu, ouvrage fondateur du groupe d'artiste qu'il a fondé. Puis en 1912, influencé par une exposition consacrée au futurisme italien et par les tableaux de Robert Delaunay, il se tourne vers l'abstraction, sa première œuvre entièrement de ce style étant composition I, peint en décembre 1913. En 1914, il se porte comme volontaire sur le front où il travaille encore et toujours dans un petit carnet et se complaît dans le dessin abstrait. Il est touché par un éclat d'obus lors d'une chevauchée de reconnaissance et meurt en mars 1916 à Braquis, près de Verdun, sans avoir vraiment terminé son cheminement. Il sera inhumé temporairement à Gussainville puis à Kochel am See, Arrondissement de Bad Tölz-Wolfratshausen, en Bavière.
Elle se divise en trois étapes allant du figuratif à l’abstrait. La partie de son œuvre la mieux connue est consacrée aux représentations animalières (essentiellement chevaline), où son thème est la force vitale de la nature. Il associe à l’animal des qualités - le bon, le vierge, le beau et le vrai - qu’il ne rencontre pas chez l’homme. Il occulte toute représentation humaine au profit de l’animal et le paysage n’est plus que l’espace vital dans lequel ce dernier évolue. Il essaye de peindre la façon dont l’animal voit le monde par une simplification formelle et chromatique des choses pour en représenter « l’être absolu ». Il attribue à chaque couleur une signification ; le bleu pour le masculin austère et le spirituel ; le jaune pour le féminin, doux et gai ; et le rouge comme couleur de la violence combattue par les deux premières. Son cheminement du figuratif à l’abstrait se fait de manière très progressive : purification des lignes, fond du tableau ne représentant plus un paysage mais des aplats colorés, puis libération de la couleur du sujet principal (cheval bleu) avec simplification géométrique entre 1903 à 1914 aura constitué un long parcours (11 ans) par rapport à sa courte vie (36 ans).
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